Coronavirus : S’organiser pour répondre à la crise sanitaire

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Coronavirus : S’organiser pour répondre à la crise sanitaire

La crise liée à la pandémie du coronavirus ou covid-19 est inédite par sa nature et son ampleur, tant dans ses impacts sur la santé publique que ses conséquences économiques. S’il ne s’agit évidemment pas de tomber dans le catastrophisme, il appartient à notre organisation, et à chacun d’entre nous, de se conformer aux règles sanitaires énoncées par les pouvoirs publics.

Le défi auquel nous sommes collectivement confrontés est d’éviter par tous les moyens une propagation trop rapide du virus qui mettrait en grande difficulté notre système de soin.
Au-delà du respect des consignes d’hygiène individuelle, il nous faut adapter, dans chacune de nos organisations, notre fonctionnement interne et nos méthodes de travail. Cette adaptation doit permettre d’assurer nos missions essentielles tout en participant à l’effort de vigilance national.

Les préconisations sont les suivantes :

  • Annulation et/ou report des rassemblements de militants. À ce titre les AG de mi-mandat prévues dans les prochaines semaines ne se tiendront pas.
  • Mise en place d’un Plan de Continuité d’Activité dans chaque organisation fédérative.
  • Limitation des déplacements des responsables (SG, SN, exécutifs…).
  • Utilisation renforcée du télétravail, des conférences téléphoniques ou de la visio-conférence.

La Confédération a par ailleurs décidé de fermer momentanément le site de Bierville.
Il nous faut également assumer tout notre rôle d’organisation syndicale face à cette crise.
Nous sommes ou serons tous impactés. En tant que personnes confrontées à des besoins de santé, en tant que parents, en tant que travailleurs dont l’entreprise ou l’administration va être impactée, en tant que citoyens dont les voisins, les proches vont aussi être affectés.
La réponse du syndicalisme que porte la CFDT s’exprime en un mot : solidarité ! C’est clair, mais concrètement, le défi réside dans sa mise en œuvre. Ce défi doit plus que jamais devenir notre priorité.

Les objectifs sont tracés :

  • Permettre la continuité de l’activité des travailleurs de la santé mais aussi de tous les services publics indispensables.
  • Soutenir les travailleurs qui vont subir les impacts du ralentissement économique.

Pour cela, la confédération prend toute sa place dans les concertations visant à définir les dispositifs de sécurisation des entreprises et des travailleurs.Elle l’a fait en particulier lors des réunions récentes entre les ministres du travail et de l’économie et les partenaires sociaux.
Lors de ces réunions, les participants sont intervenus dans la continuité de l’allocution du Président de la République, dans un esprit d’unité nationale.
Ils ont également eu une expression unanime en faveur d’une suspension des mesures de la réforme de l’assurance chômage prévues au 1er avril.
La ministre du travail a d’ores et déjà fait des annonces :

  • Un effort massif est prévu sur le chômage partiel : l’État s’engage à financer le chômage partiel au-delà du SMIC (prise en charge jusqu’au plafond de 70% du salaire brut, soit 84% du net). Elle a par ailleurs demandé qu’il n’y ait aucun plan de licenciement et que les entreprises conservent les emplois et les compétences, précisant que cela concerne aussi les apprentis).
  • Les parents d’enfants de moins de 16 ans percevront les indemnités journalières s’ils sont contraints de rester à leur domicile (avec une procédure simplifiée).

La CFDT est également intervenue pour relever les « angles morts » de la réponse aux conséquences de la crise sanitaire, citant en particulier le cas des salariés du particulier employeur.
Mise en place du chômage partiel, facilités de trésorerie, prise en charge de la rémunération pendant les confinements, former plutôt que licencier …, sont des éléments acquis sur lesquels nous vous tiendrons informés opérationnellement, notamment au travers des réunions de coordination décidées par le Bureau national.
Nous porterons une attention particulière à la prise en compte de la situation des entreprises sous-traitantes et travailleurs précaires. Enfin, il est important que le dialogue social professionnel et territorial affine les dispositifs mis en place et leur opérationnalité.

Mais, dans cette crise, la CFDT est aussi à l’épreuve de sa propre capacité d’action, en tant que première organisation syndicale. Agir face à la crise, pour la CFDT, c’est : pas une équipe seule face à la crise, pas de travailleur isolé face à la crise!
Fédération ou URI, chaque organisation est bien sûr la plus pertinente pour définir les actions de proximité les plus efficaces, et nous ne partons pas de rien. Nous avons l’expérience des actions mobilisées pendant la crise économique de 2008. Il s’agit là aussi d’accompagner les équipes pour mobiliser les dispositifs d’urgence et d’anticipation qui permettront à nos entreprises de traverser les difficultés, et tout particulièrement les petites entreprises. Négocier un plan de continuité, un dispositif de chômage partiel ou de formation, des dispositifs de solidarité au sein de l’entreprise ou de l’inter-entreprise, cela s’accompagne.

Il faut donc mutualiser. La confédération va proposer rapidement de nouvelles fiches ARC spécifiques sur ces sujets, mais la dynamique dépend de vous. Nous ne sommes pas présents partout, notamment dans les petites entreprises. Il va falloir rendre évident, pour les travailleurs, que nous sommes un recours, et faire des offres de service et de soutien, leur proposer aussi de prendre leur place parmi nous et nous aider dans cette dynamique.

La solidarité, c’est aussi, au travail, près de chez nous, dans la rue, partout où nous sommes, être attentif aux autres, recueillir les besoins et inventer à hauteur de femme et d’homme des solutions. Par exemple, avec la fermeture des structures collectives de garde d’enfant, pouvons-nous répondre aux besoins des parents qui doivent aller travailler ? pouvons-nous en lien avec les membres du Pacte du pouvoir de vivre trouver des solutions pour les problématiques qui dépassent nos seuls moyens ? pouvons-nous informer chaque travailleur des nouveaux droits obtenus pour sécuriser cette période ?

C’est du local que surgiront les meilleures réponses et nous savons pouvoir compter sur toute la CFDT pour se mobiliser et se placer dans cette posture de soutien et d’accompagnement. Nous avons besoin des remontées sur les actions mises en oeuvre ou sur les difficultés que vous rencontrez, les appels à la solidarité. Un dispositif de coordination va être mis en oeuvre.

En attendant plus d’information, pour toute communication vous pouvez joindre l’adresse de coordination mise en place : Covid-19@cfdt.fr ou contacter directement votre syndicat de rattachement.

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